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Matériaux bas-carbone en 2025 : les secrets d'une construction écologique rentable

Le secteur de la construction en France est responsable d'un tiers des émissions de gaz à effet de serre, et le béton représente 7% des émissions mondiales de CO2. Pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, la France impose des réglementations strictes, notamment la RE2020, qui impose la réduction des émissions de matériaux tout au long de leur cycle de vie.
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Matériaux bas-carbone

Le secteur de la construction et les matériaux bas-carbone sont désormais au cœur des stratégies environnementales en France. Selon les calculs de Carbone 4, le secteur du bâtiment serait responsable de près d'un tiers des émissions françaises de gaz à effet de serre, tandis que le béton, matériau le plus utilisé dans le monde, génère à lui seul 7 % des émissions mondiales de CO2.

Face à ces chiffres alarmants, votre choix de matériaux à faible empreinte carbone devient crucial pour le BTP en France. En effet, la France vise la neutralité carbone d'ici 2050, avec une réduction de 49% des émissions du bâtiment à l'horizon 2030. La Réglementation Environnementale 2020 (RE2020) exige désormais que vous preniez en compte l'ensemble du cycle de vie des matériaux dans vos projets, avec une réduction prévue de 30 % des consommations énergétiques pour les bâtiments neufs.

Dans cet article, vous découvrirez comment la construction bas-carbone peut être à la fois écologique et rentable. Nous explorerons les différentes familles de matériaux respectueux de l'environnement, leurs applications concrètes et les stratégies pour optimiser vos investissements dans une démarche bas-carbone, tout en améliorant la performance énergétique de vos projets.

Qu’est-ce qu’un matériau bas-carbone ?

Pour comprendre les enjeux de la construction écologique rentable, il est fondamental de bien saisir ce que sont réellement les matériaux bas-carbone. Ces matériaux constituent une solution essentielle pour réduire l'empreinte environnementale du secteur de la construction.

Définition et cycle de vie

Un matériau bas-carbone se caractérise par sa faible émission de gaz à effet de serre tout au long de son cycle de vie, depuis l'extraction des matières premières jusqu'à sa fin de vie. Cette analyse complète, appelée Analyse du Cycle de Vie (ACV), évalue l'impact environnemental global d'un matériau.

L'ACV d'un matériau de construction prend en compte plusieurs phases distinctes :

  • L'extraction et la transformation des matières premières

  • Le transport vers le site de production

  • La fabrication du matériau

  • Le transport vers le chantier de construction

  • La mise en œuvre sur le chantier

  • L'utilisation et l'entretien pendant la durée de vie du bâtiment

  • La démolition et la gestion en fin de vie (recyclage, réemploi ou mise en décharge)

Ainsi, un matériau véritablement bas carbone doit présenter un bilan carbone favorable sur l'ensemble de ces étapes, et non uniquement lors de sa fabrication. Par exemple, le béton bas carbone peut réduire les émissions de CO2 de 30 à 50 % par rapport au béton traditionnel grâce à l'utilisation de matériaux secondaires en remplacement du clinker.

Différence entre bas carbone et écologique

Un point souvent mal compris est la distinction entre matériau bas-carbone et matériau écologique. Ces deux concepts, bien que liés, ne sont pas synonymes.

Un matériau bas-carbone se concentre sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Sa performance est mesurée en équivalents de CO2 (kg CO2-eq) et vise principalement à limiter l'impact climatique.

En revanche, un matériau écologique prend en compte un spectre plus large de critères environnementaux, notamment :

  • La consommation d'eau

  • L'épuisement des ressources naturelles

  • La toxicité pour les écosystèmes et la santé humaine

  • La production de déchets

  • La pollution de l'air, de l'eau et des sols

Par conséquent, un matériau peut être bas-carbone sans être totalement écologique. Par exemple, certains isolants synthétiques peuvent présenter un bilan carbone favorable tout en contenant des substances potentiellement nocives pour la santé ou l'environnement.

Pourquoi cette distinction est importante

Cette différence entre le bas carbone et le bas carbone écologique est cruciale pour plusieurs raisons.

D'abord, la réglementation environnementale 2020 (RE2020) met l'accent sur la réduction de l'empreinte carbone des bâtiments neufs, avec des seuils d'émissions de plus en plus stricts jusqu'en 2031. Votre choix de matériaux doit donc, prioritairement, répondre à ces exigences réglementaires afin d’éviter des non-conformités coûteuses.

Néanmoins, une approche uniquement centrée sur le carbone risque de créer des effets de transfert des impacts environnementaux. Vous pourriez résoudre un problème (émissions de CO2) tout en créant d'autres (épuisement des ressources, pollution chimique, etc.).

Par ailleurs, les clients et investisseurs sont de plus en plus sensibles à l'ensemble des impacts environnementaux des bâtiments. Une démarche globale, intégrant à la fois les aspects bas-carbone et écologiques, vous permettra de valoriser davantage vos projets et de répondre aux attentes croissantes du marché.

Enfin, anticiper les futures réglementations susceptibles d’élargir le champ des critères environnementaux au-delà du seul carbone vous placera en position favorable face à la concurrence. Les bâtiments conçus aujourd'hui avec une vision environnementale complète seront mieux préparés aux exigences de demain, notamment en matière d'efficacité énergétique et d'utilisation d'énergies renouvelables.

Les grandes familles de matériaux à faible empreinte carbone

En matière de construction écologique, trois grandes familles de matériaux à faible empreinte carbone se distinguent particulièrement sur le marché français actuel. Chacune présente des avantages spécifiques et répond aux défis environnementaux de manière unique.

Matériaux biosourcés : bois, chanvre, paille

Les matériaux biosourcés sont issus de la matière organique renouvelable (biomasse) d'origine végétale ou animale. Leur principal atout réside dans leur capacité à stocker le carbone atmosphérique tout au long de la durée de vie du bâtiment, ce qui contribue à réduire les émissions globales de CO2.

Le bois s'impose comme le matériau biosourcé le plus utilisé en France. Renouvelable et polyvalent, il trouve sa place dans de nombreux usages : structures porteuses, isolation thermique, bardages, menuiseries et ameublement. Le bois de construction offre de très bonnes performances énergétiques et un bilan carbone favorable. Premier producteur européen de chanvre, la France exploite cette ressource qui nécessite peu d'eau et respecte les sols. Ses propriétés de régulation hygrométrique et d'isolation thermique et phonique en font un matériau de choix pour la construction écologique.

La paille, issue de la culture céréalière, connaît également un essor considérable. Son potentiel est immense : 10 % de la paille produite chaque année en France suffirait à isoler 500 000 logements. En plus du bois, du chanvre et de la paille, d'autres matériaux, tels que la ouate de cellulose, les textiles recyclés, les balles de céréales ou encore le liège, sont utilisés.

La loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015 a confirmé l'intérêt d'utiliser ces matériaux, précisant que « l'utilisation des matériaux biosourcés concourt significativement au stockage de carbone atmosphérique et à la préservation des ressources naturelles ».

Matériaux recyclés et issus du réemploi

Face aux 46 millions de tonnes de déchets générés annuellement par le secteur du bâtiment, les matériaux recyclés et issus du réemploi constituent une solution écologique efficace, s'inscrivant parfaitement dans une démarche d'économie circulaire.

Le réemploi consiste à utiliser des matériaux pour le même usage pour lequel ils ont été conçus initialement, sans passer par le statut de déchet ni transformation. Actuellement, moins de 1% du gisement des déchets du bâtiment fait l'objet d'un réemploi en France, mais ce taux devrait augmenter grâce à la loi AGEC, qui fixe un objectif de 4% de matériaux réemployés d'ici 2027.

Pour faciliter l'accès à ces matériaux, de nombreuses plateformes numériques se sont développées, telles que Cycle Up, Stock Pro, Backacia ou encore Mineka. Ces initiatives permettent aux professionnels de trouver facilement des matériaux de seconde main pour leurs projets, contribuant ainsi à réduire l'empreinte carbone du secteur de la construction.

Innovations technologiques : béton bas carbone, composites

Parmi les innovations majeures, le béton bas carbone se distingue par sa capacité à réduire considérablement l'empreinte environnementale du béton, le matériau de construction le plus utilisé au monde.

Le béton traditionnel doit son bilan carbone défavorable principalement au clinker, composant du ciment Portland. Plus de 90% de l'impact carbone du béton est dû au ciment. Pour réduire cette empreinte, les fabricants remplacent partiellement le clinker par des matériaux moins polluants, tels que l'argile calcinée, les cendres volantes ou les laitiers de hauts-fourneaux.

Ces innovations permettent d'atteindre des réductions de l'empreinte carbone des bétons de près de 70%. Certaines technologies, comme le béton H-EVA développé par Hoffmann Green Cement Technologies, visent même une réduction de 70 à 80% par rapport à un ciment Portland traditionnel.

D'autres approches innovantes émergent également, comme le béton Carat de Vicat, qui intègre du biochar, un matériau biosourcé obtenu par pyrolyse de matière végétale, qui agit comme un puits de carbone. Par ailleurs, des startups comme Modulatio expérimentent des bétons bas carbone inspirés du biomimétisme, copiant la structure des os humains pour obtenir les mêmes caractéristiques mécaniques avec deux fois moins de matière.

Ces trois familles de matériaux offrent donc des solutions concrètes pour réduire l'empreinte carbone des constructions tout en répondant aux exigences techniques et réglementaires du secteur.

Pourquoi choisir des matériaux bas-carbone en 2025 ?

L'adoption des matériaux bas-carbone s'impose désormais comme une nécessité stratégique pour les professionnels du bâtiment. En 2025, plusieurs facteurs majeurs motivent ce choix judicieux pour vos projets de construction.

Réduction de l'empreinte carbone globale

L'impact environnemental du secteur de la construction est considérable. En effet, l'empreinte carbone de la chaîne de valeur du bâtiment représente 153 Mt CO2, soit 25% de l'empreinte carbone annuelle de la France. Plus précisément, près de deux tiers des émissions de carbone des bâtiments proviennent des matériaux utilisés.

Face à ce constat, la décarbonation du secteur n'est plus une option mais une nécessité. En privilégiant des alternatives à faible empreinte carbone, vous contribuez directement à la stratégie nationale bas-carbone visant la neutralité carbone d'ici 2050, conformément à l'Accord de Paris. Cette approche permet également de répondre à l'objectif ambitieux de réduire l'impact carbone des projets immobiliers de 40 % d'ici 2030.

Conformité avec la RE2020

La RE2020 introduit une évolution méthodologique majeure qui place la France à la pointe mondiale de la réglementation environnementale des bâtiments : la prise en compte de l'impact carbone sur l'ensemble du cycle de vie. Cette réglementation s'intensifie en 2025 avec des seuils plus stricts.

D'abord, les ajustements de la RE2020 pour 2025 impliquent une adaptation des pratiques professionnelles dès les premières phases de la conception. En anticipant ces exigences, vous minimisez les risques de dépassement des seuils réglementaires et garantissez la conformité de vos projets.

Par ailleurs, la réglementation impose désormais de réduire l'IC Construction (Indicateur Carbone) de 100 à 150 kg CO2e/m2 selon le type de bâtiment. Pour les petits logements notamment, les exigences ont été renforcées, rendant l'utilisation de matériaux à faible impact carbone indispensable.

Valorisation de l'image de marque et RSE

Au-delà des aspects environnementaux et réglementaires, l'utilisation de matériaux bas carbone constitue un levier puissant pour valoriser votre image de marque.

 

La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est devenue un critère déterminant pour de nombreux clients et investisseurs. En adoptant des pratiques plus respectueuses de l'environnement, vous répondez aux attentes croissantes du marché tout en vous démarquant dans un secteur de plus en plus axé sur la durabilité.

 

En définitive, choisir des matériaux à faible empreinte carbone en 2025 constitue une stratégie gagnante qui allie conformité réglementaire, performance environnementale et valorisation commerciale de vos projets de construction.

Exemples concrets de matériaux bas-carbone utilisés sur les chantiers

Sur les chantiers français, plusieurs matériaux bas-carbone démontrent déjà leur efficacité et leur rentabilité. Découvrons comment ces solutions innovantes transforment concrètement le secteur de la construction.

Béton bas carbone : avantages et inconvénients

Le béton bas carbone réduit considérablement l'empreinte environnementale grâce à la réduction du clinker, principal responsable des émissions de CO2. Ces formulations innovantes peuvent réduire les émissions de 30 à 70% selon leur composition. Cependant, son utilisation présente quelques défis techniques : le temps de prise est plus long, ce qui peut ralentir la cadence de chantier et retarder le décoffrage.

Pour surmonter ces contraintes, certains fabricants développent des banches équipées de systèmes de chauffage électrique à faible consommation qui accélèrent la prise sans compromettre les gains environnementaux. Ainsi, malgré un coût légèrement supérieur, le béton bas carbone s'impose progressivement comme une alternative viable au béton traditionnel, contribuant de manière significative à réduire les émissions de CO2 dans le secteur du BTP.

Bois lamellé-croisé (CLT) et ossature bois

Le CLT (Cross Laminated Timber) révolutionne la construction en bois grâce à des performances remarquables. Ce matériau, constitué de plusieurs plis de panneaux croisés perpendiculairement et collés sous pression, offre une résistance comparable à celle du béton tout en étant cinq fois plus léger.

Sa faible conductivité thermique (0,13 W/m.K), six fois inférieure à celle du béton, permet de réduire les consommations énergétiques jusqu'à 25 %. Par ailleurs, les éléments préfabriqués en CLT permettent de réduire les délais de chantier de moitié et de diminuer les déchets à seulement 12 kg/m2, contre 38 kg/m2 pour une construction traditionnelle.

Le bois de construction, qu'il s'agisse de CLT ou d'ossature en bois, offre une solution bas-carbone performante, alliant efficacité énergétique et rapidité de mise en œuvre.

Chanvre et béton de chanvre

Le béton de chanvre, mélange de chènevotte (partie fibreuse de la tige) et d'un liant minéral comme la chaux, présente des qualités exceptionnelles. Notamment, il permet d'économiser jusqu'à 70 % de chauffage grâce à ses propriétés thermiques.

En outre, ce matériau biosourcé offre une excellente régulation hygrothermique, agissant comme un climatiseur naturel qui maintient la fraîcheur en été et la chaleur en hiver. Sa résistance au feu est également remarquable, comme l'attestent les essais du Centre d'Essais au Feu, qui lui ont attribué un classement EI240.

Paille : isolation performante et locale

La paille s'impose comme un isolant écologique performant avec une conductivité thermique de 0,052 W/(m·K). Pour une épaisseur standard de 37 cm, elle offre une résistance thermique de 7,1 m2.K/W, supérieure à celle de nombreux isolants conventionnels.

Ce matériau présente également un avantage considérable en termes de disponibilité locale : 90% des approvisionnements proviennent d'un rayon inférieur à 50 km. Sa production annuelle en France (26 millions de tonnes) permettrait d'isoler 500 000 logements en n'utilisant que 5% de cette ressource.

L'utilisation de la paille comme isolation biosourcée contribue ainsi à améliorer la performance énergétique des bâtiments, tout en favorisant l'économie locale et la réduction des émissions liées aux transports.

Brique de terre crue et pisé

La terre crue connaît un regain d'intérêt significatif pour ses qualités environnementales exceptionnelles. Sa fabrication ne nécessite pas de transformation à haute température, contrairement à celle du ciment, ce qui réduit considérablement son empreinte carbone.

Le pisé, technique traditionnelle consistant à compresser de la terre filtrée dans des coffrages, offre une solution entièrement recyclable et sans déchets. Fait notable, ce matériau ancestral représente déjà 15% du patrimoine architectural français.

La terre crue, qu'elle soit utilisée sous forme de briques ou de pisé, offre une excellente inertie thermique, contribuant au confort thermique des occupants tout en réduisant les besoins énergétiques du bâtiment.

Panobloc® et autres façades préfabriquées

Le Panobloc® développé par Techniwood constitue une innovation majeure dans le domaine des façades biosourcées. Ce système alterne sur chacun de ses plis des lames en bois et en isolant, offrant une résistance thermique R d'environ 5 m2 K/W.

Ces panneaux préfabriqués, coupe-feu 60 minutes, permettent une mise en œuvre rapide grâce à leur format imposant (7 m x 2,50 m). Avec une capacité de production de 80 000 m2 par an, cette solution illustre parfaitement comment l'industrialisation des matériaux biosourcés peut répondre aux enjeux environnementaux du secteur.

Comment intégrer ces matériaux à un projet rentable ?

L'intégration des matériaux bas-carbone dans un projet de construction nécessite une approche stratégique afin de garantir à la fois des performances environnementales et une rentabilité économique.

Choisir selon le type de bâtiment et le climat

Le choix d'un matériau bas-carbone dépend de plusieurs facteurs territoriaux essentiels. En effet, son impact environnemental varie selon sa provenance, la distance de transport et les filières disponibles localement. Chaque région française présente ses spécificités agricoles, forestières ou industrielles, qui influencent directement la pertinence de certains matériaux. Par exemple, le bois est abondant dans certaines régions, mais peut connaître des tensions d'approvisionnement pour certaines essences, comme le douglas.

L'architecture bioclimatique joue également un rôle crucial dans le choix des matériaux. En tenant compte de l'orientation du bâtiment, de l'exposition au soleil et des vents dominants, vous pouvez optimiser l'utilisation de matériaux bas-carbone afin de maximiser le confort thermique et l'efficacité énergétique.

Optimiser les coûts grâce aux filières locales

La territorialisation des matériaux permet non seulement de réduire les émissions liées au transport, mais aussi de soutenir l'économie circulaire régionale. Pour la paille, 90% des approvisionnements proviennent d'un rayon inférieur à 50 km. Cette approche locale réduit considérablement l'impact carbone tout en maîtrisant les coûts logistiques.

En privilégiant les filières locales, vous contribuez également à la création d'emplois non délocalisables et au développement économique de votre région, renforçant ainsi l'aspect social de votre démarche bas-carbone.

Anticiper les aides et subventions

Plusieurs dispositifs financiers soutiennent l'adoption des matériaux bas-carbone. MaPrimeRénov' offre une aide significative à la rénovation énergétique, tandis que les Certificats d'Économie d'Énergie (CEE) incitent les entreprises à réduire leur consommation d'énergie. Par ailleurs, certaines régions proposent des subventions spécifiques pouvant atteindre 70% du montant HT du projet.

Le label BBCA (Bâtiment Bas Carbone) peut également ouvrir droit à des avantages fiscaux et à une meilleure valorisation de votre projet sur le marché immobilier. Anticiper ces aides dès la phase de conception vous permettra d'optimiser le montage financier de votre projet bas-carbone.

Analyser le retour sur investissement à long terme

Les matériaux biosourcés peuvent entraîner un surcoût initial de 10 à 25% par rapport aux solutions conventionnelles. Néanmoins, ce surcoût doit être mis en perspective avec les économies d'énergie réalisées, la valorisation immobilière dans le cadre des démarches RE2020 ou BBCA, et les coûts d'entretien, souvent inférieurs à long terme.

Sur une période de 30 à 50 ans, ces matériaux s'avèrent généralement compétitifs, voire avantageux. L'analyse du coût global, qui couvre l'ensemble du cycle de vie du bâtiment, est essentielle pour évaluer la rentabilité réelle de votre projet bas-carbone.

De plus, la réduction de l'énergie grise (énergie nécessaire à la production, au transport et à la mise en œuvre des matériaux) contribue à réduire l'empreinte carbone globale du bâtiment, un critère de plus en plus valorisé sur le marché immobilier.

Conclusion

L'utilisation des matériaux bas-carbone constitue désormais une nécessité plutôt qu'une simple option dans le secteur de la construction. Face aux défis environnementaux croissants, ces alternatives écologiques offrent des solutions concrètes pour réduire significativement l'empreinte carbone des bâtiments tout en respectant des exigences réglementaires de plus en plus strictes.

Les trois grandes familles de matériaux - biosourcés, recyclés et innovants - vous permettent de diversifier vos approches en fonction des spécificités propres à chaque projet. Le bois, le chanvre et la paille se distinguent par leur capacité à stocker le carbone. Parallèlement, les matériaux issus du réemploi contribuent à l'économie circulaire, tandis que des innovations telles que le béton bas carbone transforment des matériaux traditionnellement polluants en solutions plus respectueuses de l'environnement.

La RE2020 renforce certainement les exigences en matière d'impact carbone, mais cette évolution réglementaire constitue également une opportunité pour vous démarquer sur le marché. Votre choix de matériaux écologiques valorise non seulement votre image de marque, mais répond également aux attentes croissantes des clients et des investisseurs sensibilisés aux enjeux environnementaux.

L'aspect financier reste évidemment primordial. Bien que certains matériaux bas carbone puissent entraîner un surcoût initial, leur rentabilité à long terme s'avère souvent avantageuse grâce aux économies d'énergie réalisées et aux diverses aides financières disponibles. L'approche territoriale, privilégiant les filières locales, vous permet également d'optimiser les coûts tout en réduisant l'impact environnemental des transports.

À l'heure où la neutralité carbone devient un objectif national pour 2050, votre rôle en tant que professionnel du bâtiment s'avère déterminant. Chaque projet que vous concevez avec des matériaux bas-carbone constitue une avancée vers un parc immobilier plus durable et plus respectueux de l'environnement. La construction écologique rentable n'est donc plus une vision futuriste mais une réalité accessible qui allie performance environnementale, conformité réglementaire et viabilité économique.

FAQ

Q1. Quels sont les avantages des matériaux bas-carbone dans la construction ? Les matériaux bas carbone réduisent significativement l'empreinte environnementale des bâtiments, permettent de se conformer à la réglementation RE2020 et valorisent l'image de marque des entreprises en répondant aux attentes croissantes du marché en matière de durabilité.

Q2. Le béton bas carbone est-il aussi performant que le béton traditionnel ? Le béton bas carbone offre des performances similaires à celles du béton traditionnel tout en réduisant les émissions de CO2 de 30 à 70%. Bien que son temps de prise soit plus long, des innovations telles que les banches chauffantes permettent de surmonter ce défi technique.

Q3. Quels sont les matériaux biosourcés les plus prometteurs pour la construction ? Le bois, notamment sous forme de CLT (bois lamellé-croisé), le chanvre et la paille figurent parmi les matériaux biosourcés les plus prometteurs. Ils offrent d'excellentes propriétés thermiques, une mise en œuvre rapide et un bilan carbone très favorable.

Q4. Comment intégrer des matériaux bas-carbone de manière rentable dans un projet de construction ? Pour optimiser la rentabilité, il est recommandé de choisir des matériaux adaptés au climat local, de privilégier les filières d'approvisionnement locales, d'anticiper les aides et subventions disponibles et d'analyser le retour sur investissement à long terme, souvent favorable malgré un surcoût initial.

Q5. La terre crue est-elle un matériau d'avenir pour la construction écologique ? Oui, la terre crue connaît un regain d'intérêt significatif. Elle présente une empreinte carbone très faible, offre d'excellentes propriétés thermiques et hygrométriques et est entièrement recyclable. De plus, elle s'inscrit dans une tradition architecturale française, qui représente déjà 15 % du patrimoine bâti.

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